Peugeot revoit la puissance de ses hybrides légers

Une nouvelle façon de compter les chevaux fait grimper la puissance… sur le papier.

Peugeot change la donne pour ses moteurs micro-hybrides 48V. Depuis le 6 mars 2025, les puissances affichées incluent désormais la contribution du moteur électrique. Résultat : l’Hybrid 100 devient Hybrid 110, l’Hybrid 136 grimpe à 145 ch. Une évolution de nomenclature dictée par les futures normes d’homologation, sans impact sur les performances ni les prix.

Un changement dicté par la future norme Euro 7

Officiellement, cette nouvelle façon d’afficher la puissance vise à anticiper les règles de la future norme Euro 7. “Elle exigera une certification de la puissance combinée, incluant à la fois la puissance du moteur thermique et celle du moteur électrique”, explique Peugeot. Jusqu’ici, seule la puissance du moteur essence figurait dans les documents d’homologation. Ce n’est plus le cas : la puissance cumulée devient désormais la nouvelle référence.

Une évolution logique pour les moteurs hybrides, mais qui restait rare sur les systèmes dits “mild hybrid”. Contrairement aux hybrides classiques (comme ceux de Toyota ou Renault), les micro-hybrides 48V ne s’étaient pas encore alignés sur cette norme de présentation. Peugeot ouvre donc la voie, bientôt suivi par les autres marques de Stellantis comme Citroën, Opel ou Fiat.

Un coup d’avance… face aux règles françaises ?

Cette nouvelle nomenclature pourrait aussi faciliter une réforme attendue du système d’immatriculation en France. D’ici au 1er janvier 2027, l’État souhaite mieux distinguer les types d’hybrides dans les cartes grises, en particulier pour moduler le malus au poids. Objectif : réserver l’abattement de 100 kg aux modèles capables de rouler plus longtemps en électrique. Pour cela, il faut pouvoir identifier clairement la puissance du moteur électrique — ce qui n’était pas le cas jusqu’ici pour les hybrides légers.

L’administration visait initialement un changement dès 2025, mais a dû reculer faute de données fiables. Avec ces nouvelles puissances cumulées et la mise en avant du moteur électrique de 29 ch (21 kW) sur les hybrides Peugeot, le gouvernement aura bientôt les éléments nécessaires pour passer à l’action.

Rien ne change sous le capot… mais tout est plus clair

Au final, ces 10 ou 9 chevaux supplémentaires ne changent rien aux performances ni à la consommation. Le bloc essence reste identique, tout comme le petit moteur électrique intégré à la boîte e-DSC6. Mais pour le client, les choses deviennent plus lisibles. Avec un Hybrid 145, on se rapproche des chiffres affichés par les concurrents en full hybrid, comme les 145 ch de la Clio E-Tech ou les 116 ch de la Yaris. De quoi éviter les comparaisons injustes sur une simple fiche technique.

Ce changement de perspective montre aussi que la frontière entre les différents types d’hybridation devient de plus en plus floue. Et dans un contexte réglementaire mouvant, chaque détail peut peser lourd — sur la communication, le malus, ou la stratégie produit.

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